{ RPG Banana Beach * RPG distrayant, se déroulant à Los Angeles. Venez faire vivre votre personnage au sein d'une ville qui ne dort jamais. |
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| Joyeuses perspectives [Deli] | |
| | Auteur | Message |
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Anthony Sims
Nombre de messages : 13 Age : 33 Date d'inscription : 30/07/2009
| Sujet: Joyeuses perspectives [Deli] Sam 7 Nov - 19:51 | |
| Après le scandale qui avait touché le jeune couple, Delilah et Anthony avaient décidé de ne plus tellement s'occuper du monde extérieur et de vivre leur vie tout simplement. Ils étaient parfaitement heureux et épanouis comme jamais. Ils avaient même fixé une date de mariage ensemble. Si Anthony avait longtemps eu peur de devenir l'époux de quelqu'un, il n'en était plus de même à présent. Seulement, lorsque tout va bien, il y'a forcément quelquechose de dissimulé, qui se prépare à frapper.. Il y'a environ un mois, le beau brun avait encouragé la jeune femme à partir en tournée. Elle méritait tout cela et son dernier album avait cartonné. Du coup, Anthony n'avait pas hésité une seule seconde à faire part à la belle de la necessité d'organiser des concerts. Bien sûr, c'était toujours dur de l'éloigner de lui, puisqu'il était obligé de rester sur place pour s'entraîner, mais l'avantage après c'est qu'au moments de leurs retrouvailles tout était plus rose encore. Bref, alors qu'Anthony s'entraînait ardemment, il sentit d'un coup une profonde douleur envahir tout son être, et il tomba à genoux sur le terrain, plaçant sa main contre sa poitrine. Et alors que la sensation de mal se dissipait, il tomba à terre. Il venait en fait de faire une crise cardiaque. Les secours arrivèrent très rapidement, et l'hôpital se chargea de lui. Personne ne joignit Delilah, tout simplement parce que du point de vue de l'hôpital, cette dernière n'étant pas mariée à lui ce n'était pas elle qu'il fallait prévenir. On appella la mère d'Anthony, qui raccrocha au nez de la secrétaire. Bref, Delilah étant en plus prévenue que son fiancé s'entraînait beaucoup et qu'il n'était pas souvent disponible elle ne s'inquiéta sûrement pas trop, la presse n'avait pas été prévenue pour protéger l'intimité du joueur. Quoi qu'il en soit, Anthony se réveilla trois jours environ après son entrée à l'hôpital, et il apprit alors qu'il avait un sérieux problème cardiaque, et que malheureusement il lui fallait un nouveau coeur, sans quoi il mourrait dans l'année à suivre. Autant dire que le choc fut terrible, et qu'Anthony en tomba des nues. Il apprit alors que c'était héréditaire, et qu'ayant joué depuis très longtemps à un rythme affolant il avait mis à bout les capacités de cet organe défaillant. Le médecin dans un premier temps lui indiqua qu'il ne devait plus jouer au basket ni exerçer d'activité physique intense. Ce qu'Anthony refusa catégoriquement. Le basketteur ordonna alors que personne ne soit au courant, et qu'on le laisse mener sa vie comme il l'entendait. Il n'accepta même pas de traitement, et partit de l'enceinte de l'hôpital dès qu'il avait un peu recuperé. Evidemment, son attitude pourrait en choquer plus d'un, mais en fait dans son esprit à lui elle était tout à fait légitime. Il allait mourrir, c'était certain puisque ce n'est pas tous les deux jours que les hôpitaux peuvent effectuer une greffe de coeur. Du coup, quitte à mourir, autant le faire en vivant sa vie pleinement. Il ne voulait pas mettre Delilah au courant pour deux raisons: la première étant qu'elle s'inquièterait et aurait peur de le voir mourir à chaque insant. La deuxième étant qu'il ne voulait pas qu'elle change quoi que ce soit de son attitude à son égard. Il ne voulait pas qu'elle ait pitié ou qu'elle le regarde tristement. Il voulait la voir rire et sourire comme si de rien était. Il ne voulait pas non plus arrêter de jouer, ce qui était extrèmement dangereux. Plus il s'obstinait, plus son espérence de vie dimunait et plus il se sentait fatigué et faible. Ca aussi ça l'iritait, lui qui ne s'était jamais sentit impuissant se sentait soudain vulnérable. Delilah n'était pas encore rentrée de tournée, mais elle avait sentit au téléphone qu'Anthony n'allait pas très bien. Il avait tenté de la rassurer, mettant tout sur le compte de la fatigue mais cela n'avait pas tellement fonctionné puisque la belle lui avait promit de revenir très rapidement. Ce jour là, Anthony avait éteint son portable et n'avait pas été chez lui de la journée, il ne savait donc pas que Delilah avait débarqué en ville et se trouvait dans leur maison à l'instant. Le problème, c'est qu'en son absence, le médecin avait appellé et laissé un message sur répondeur que la jeune femme avait certainement écouté en arrivant. Voila ce que ce message disait: "Bonjour Mr Sims, ici le docteur Carlton. Je sais que vous ne voulez pas arrêter de jouer au basket, mais vous êtes mourrant et si vous continuez comme ça ce n'est pas 1 an qu'il vous restera à vivre mais deux mois! De plus on peut toujours espérer qu'un coeur soit disponible, mais pour cela il faut que vous vous donniez le plus de temps possible à vivre. Rappellez moi rapidement." Anthony rentra en courrant chez lui, Delilah lui manquait terriblement et ça ne l'aidait pas à prendre les bonnes décisions pour sa santé. Il s'enfonçait de plus en plus dans une attitude "je me fou de tout et si je meurs ça n'a aucune importance". Lorsqu'il arriva chez lui il ne remarqua même pas que la lumière était allumée. Il se laissa glisser contre la porte d'entrée, main sur le coeur, respiration haletante et difficile. Il fermait bien évidemment les yeux et fronçait les sourcils attendant que la douleur passe. Quand il rouvrit les yeux, il vit alors Delilah juste devant lui.. | |
| | | Delilah Sheridan Sims
Nombre de messages : 11 Age : 34 Date d'inscription : 12/10/2008
| Sujet: Re: Joyeuses perspectives [Deli] Sam 7 Nov - 20:56 | |
| Vivre un rêve. Voilà ce que fut son dernier mois passé dans ses tournées. Certes, tension et stress furent de la partie, mais cela valait tout l'or du monde, s'étant sentie complètement concretisée. Elle savait qu'elle avait trouver sa place, qu'elle avait trouver sa voie...Et sans Anthony, cela aurait été bien evidemment impossible. Il était son moteur...Sa muse même. Une grande partie de ses chansons elle les avait composé pour lui ou grâce à lui et leur relation des plus unique. Et justement, elle avait perçu chez lui dans leur dernière conversation téléphonique quelque chose qui l'avait tracassé. Comme si ce dernier n'était pas bien. Et cela n'était nullement lié à l'absence de la jeune femme. Elle ignorait comment elle savait ça; mais quoiqu'il en soit; cela l'avait inquiété au point où elle avait écourté sa tournée afin de rentrer chez elle, et de le voir. En dehors du fait qu'elle voulait savoir ce qu'il avait, il y avait aussi son absence, ce manque qu'elle avait de lui. Savoir qu'elle allait le revoir prochainement la faisait sourire toutes les secondes.
Lorsque le taxi la deposa enfin devant chez eux, et que la belle observa la silhouette de sa maison qui se tenait immobile face à elle, acceuillante et rassurante; Deli bondit presque en dehors du véhicule, bagaes à la main; les yeux plein d'excitation. Elle tapa alors à la porte, se disant que peut-être le beau brun s'y trouvait, mais elle se rendit bien vite compte qu'il était absent. Déçue, ayant compté lui faire la surprise, la belle sortie ses clefs et pénétra à l'intérieur. Se débarassant du poid de ses affaires; la jeune femme envoya valser dans un coin ses chaussures et retira sa veste. Il n'y avait pas mieux que de se retrouver chez soi !
Un sourire aux lèvres, sachant qu'elle allait vraiment surprendre sa moitié en ayant débarqué ainsi, elle se dirigea d'un pas léger vers le répondeur, voyant celui-ci clignoter. Il y avait un message. Tout en s'arrangeant dans le miroir, la jeune femme sut dès le début que cela fut pour Anthony. Mais ce qui l'étonna bien plus, fut que la personne se présenta en tant que médecin. S'arrêtant alors, elle baissa ses yeux noisette vers le répondeur, entendant cette voix masculine déblatérer des choses assouridssantes sur son fiancé. Ahurie, elle continua d'observer cette boite noir même après le message fini.
Qu'avait-il dit ? Anthony mourrant ?? Un coeur disponible ? Deux mois ?? Toutes ces informations tournoyèrent dans sa tête, l'accablant d'une incrédulité grandissante. C'était tout bonement impossible...Anthony ? Mourant ? Il était fort comme deux personnes, avec une endurance à toutes épreuves ! Mais ensuite le doute s'infiltra dans ses pensées, suivit par la peur. La fin d'Anthony...Qu'il disparaisse. Un vertige s'empara d'elle et Deli dut s'appuyer contre le premier meuble qu'elle vit, le souffle court. Il ne pouvait pas mourir...C'était impossible...Il ne pouvait pas la laisser seule...Ils...Ils devaient se marier...Fonder une famille..Des projets qui demandent de belles années encore...La gorge nouée, elle posa sa main sur sa bouche; choquée par ce coup que la vie venait de lui donner; une fois de plus. Mais cette fois, ce fut le plus douloureux. Elle resta un long moment immobile, tremblante, ne sachant comment encaisser ça.
Et ce fut à ce moment là qu'elle aperçut une silhouette qui passa près de la fenêtre. Anthony. Elle bougea alors d'un bond; se dirigeant vers la porte d'entrée. Sans se poser de questions, elle ouvrit la porte en grand, posant de grands yeux effrayées et mouillés de larmes sur le jeune homme. Ce dernier se tenait affablé contre l'entrée une main sur le coeur. Delilah posa alors une main sur sa poitrine, malheureuse de voir que ce n'était que la stricte vérité.
C'est donc...C'est donc vrai...
L'observant presque effrayée de le voir tomber, chassant le temps d'un instant toutes ces pensées qui bondissaient dans son esprit à une vitesse folle, elle demanda d'une voix blanche :
Veux tu..Dois je contacter ton médecin ???
Elle était complètement perdue, n'osant le toucher, comme si il allait alors s'écrouler comme un chateau de cartes. Et enfin cela fit tilt. La véritable gravité de tout ça. Il ne le lui avait rien dit. | |
| | | Anthony Sims
Nombre de messages : 13 Age : 33 Date d'inscription : 30/07/2009
| Sujet: Re: Joyeuses perspectives [Deli] Sam 7 Nov - 22:31 | |
| C'était très difficile pour le jeune homme de cacher à ses coéquipiers qu'il souffrait terriblement sur le terrain. En plus, ceux-ci n'avaient pas eu l'air très convaincu quand il avait dit que sa chute n'était due qu'à un malaise passager suite au fait qu'il n'avait pas mangé le matin. Mais avait-il bien le choix? S'il voulait continuer à jouer au basket il fallait que tout le monde pense qu'il n'avait aucun problème. Parce que dès lors que le secret serait révélé il serait à coup sûr viré de l'équipe avec une certaine somme d'argent. Or il ne voulait pas en arriver là. Pourquoi le priverait-on de sa passion? A quoi cela servait-il qu'il se batte pour une cause perdue? Deux mois ou un an c'était la même chose pour lui puisque cela signifiait la fin de sa vie. C'était dailleurs très lourd à porter. D'un côté il voulait en parler, le dire à Delilah pour qu'elle l'aide à traverser ça, et d'un autre côté il n'arrivait pas à le faire et même ne le voulait pas. Aujourd'hui encore l'entraînement lui avait porté peine. Et il est vrai qu'une fois à l'intérieur de chez lui, il pouvait faire éclater sa souffrance sans que personne ne le remarque. Du moins c'est ce qui s'était passé jusqu'à présent. Car il constata bien vite qu'il n'était plus seul. Alerté par la voix de la jeune femme il avait sursauté légèrement, ça aussi il aurait mieux valut l'éviter! Il la regarda avec de grands yeux étonné, et au départ un immense sourire traversa son visage. Elle était là, il allait enfin pouvoir la serrer dans ses bras. Il commença donc à s'approcher.
Deli! Tu m'as m..
Mais il fut coupé net dans son élan. Elle savait. Comment étais-ce possible?! Anthony avait pourtant fait en sorte que ce secret reste entre lui et l'hôpital! Il se sentit d'un coup désemparé, ne sachant plus que dire ni faire. Sa main tremblait légèrement, toujours au niveau de son coeur. Et il ne mit pas longtemps à observer rapidement sa fiancée. Elle pleurait, et surtout elle n'osait même pas venir vers lui. C'était exactement ce pourquoi il ne lui avait rien dit. Elle le prenait à présent pour une chose fragile, quelqu'un de faible.. Et ça ça ne lui plaisait pas du tout. Elle lui demanda alors si elle devait appeler un médecin, et il tenta de faire comme si tout allait pour le mieux. Bien sûr qu'il en aurait besoin, enfin du moins il aurait surtout besoin de prendre un traitement. Mais il ne le voulait pas, et tout le monde sait à quel point Anthony peut se montrer borné et têtu quand il le souhaite.
Je n'ai pas besoin de médecin..
Il s'approcha alors d'elle, passa ses bras autour de sa taille et la serra doucement contre lui. Il était partagé entre deux sentiments: celui de vouloir la protéger et lui dire que tout irait bien, et celui de s'énerver parce qu'elle avait peur de s'approcher de lui. Il opta donc pour la première solution dans un premier temps, et caressa doucement les cheveux de sa fiancée avant de chuchoter à son oreille:
Je ne vais pas mourir parce que tu me toucheras. Tout va très bien.. Mais je ne pouvais pas t'en parler parce que.. Je ne veux pas que tu me regardes comme tu es en train de le faire. Je ne suis pas.. Je ne veux pas être vu comme quelqu'un de faible. Et je ne veux pas mourir en restant cloîtré chez moi. J'ai besoin de bouger, j'ai besoin de vivre comme si tout allait bien. Je refuse d'arrêter le basket, je refuse d'arrêter de faire l'amour avec toi, je refuse de vivre comme ça parce que ça ne me ressemble pas.
Anthony releva doucement le menton de la jeune femme, plantant son regard dans le sien.
Je ne voulais pas que tu le saches parce que tu es la seule personne pour laquelle je serais prêt à tout, et je sais ce que tu vas me demander.
Il essuya d'un revers de la main l'humidité présente sur les joues de sa fiancée et déposa ensuite un baiser sur ses lèvres avant de se détacher d'elle pour aller s'asseoir sur le canapé. Il ferma les yeux quelques secondes et soupira:
C'est affreux.. J'aurais préféré mourir d'un coup. Là j'ai une épée de Damoclès juste au-dessus de la tête, un compte à rebours qui m'indique clairement que je n'ai que très peu de temps devant moi. Parce que soyons réaliste jamais je n'aurais de coeur. Je voulais.. Je voulais faire tellement de choses encore.. Je ne veux pas te laisser.. | |
| | | Delilah Sheridan Sims
Nombre de messages : 11 Age : 34 Date d'inscription : 12/10/2008
| Sujet: Re: Joyeuses perspectives [Deli] Lun 9 Nov - 1:31 | |
| Le pire cauchemar de Delilah venait de se produire. Du moins, s'annonçait t'il. La mort d'Anthony était ce qu'elle redoutait le plus dans ce bas monde. Et la voilà, tapie derrière la porte, crocs dehors, prête à lui voler le jeune homme pour l'éternité. Une main d'acier lui broyait le ventre, l'empêchant de respirer correctement. Comment cela se fait-il qu'il est un problème au coeur ? Aurait-il abusé du sport ? Pourquoi ne l'avait-elle jamais su ?
Avoir vu le jeune homme par la suite, accablé par le poid de son coeur défaillant avec son souffle haletant avait fini de paniquer pour de bon la jeune femme désemparée. Il était donc vraiment malade. Et ce dernier sembla étonné de s'apercevoir qu'elle était au courant. Pourquoi le lui avoir caché une chose aussi grave ? Elle le regarda dans les yeux, comme si elle pouvait y lire toute la souffrance qui s'y terrait. Depuis combien de temps déjà ? Anthony afficha pourtant un air rassurant et confiant, lui assurant qu'il n'avait pas besoin de médecin. La jeune femme secoua de la tête; hébétée. Le médecin dans le message vocal avait semblé pourtant pressé si ce n'est affolé. Qu'avait donc en tête le jeune homme ?
Ce dernier prit Deli dans ses bras, geste qui semblait vouloir être réconfortant. Cela fonctionna quelque peu, déjà parce que le beau brun lui avait affreusement manqué pendant ce dernier mois passé, et de plus, elle le sentait toujours robuste et solidement planté sur ses jambes, avec elle, cassant quelque peu l'image du mourrant qu'elle avait commencé à se faire de lui. Ne pouvant prononcer le moindre mot, la belle écouta son fiancé qui commença à lui expliquer pourquoi avoir gardé sous silence le fait qu'il avait un problème au coeur. La tête levé vers lui, elle le regarda, complètement perdue. Mais la raison qu'il lui donna fut des plus innaceptables à ses yeux. Elle secoua de la tête, lui montrant qu'il avait mal agit.
Je n'ose...Je n'ose pas croire que tu m'es caché une chose aussi grave pour une quelconque histoire de fierté...Je...Comment as-tu pu ??
Elle se dégagea de lui, le regardant avec une souffrante incrédulité. Il n'aurait vraiment pas du la mettre à l'écart ! Il aurait du la faire rentrer de sa tournée et ensemble ils auraient peut-être trouver une solution à temps ! A présent, il semblait que ce n'était qu'une affaire de semaines. La tête de Deli tournoyait, et elle sentie à peine le jeune homme qui passa près d'elle pour aller prendre place sur le canapé du salon. Ce dernier semblait exténué... Les yeux dans le vague, la jeune femme alla fermer la porte d'netrée, et alla s'appuyer contre celle-ci, ses yeux braqués sur le jeune homme qui avait recommencer à parler, partageant ce qui semblait être son véritable problème avec Deli. L'entendre dire qu'il n'avait plus de temps, qu'il n'aurait pas de coeur ou qu'il la laisserait seule fit surgir chez la jeune fiancée de nouvelles larmes brûlantes. Elle secoua alors de la tête, comme refusant la réalité. Elle ignorait quel sentiment choisir...D'un côté, elle était furieuse contre lui à ce qu'il n'ai rien dit plus tôt, d'un autre il y avait cette souffrance déchirante qui lui donnait envie d'hurler et d'éclater en sanglots, et de l'autre la tendresse à le prendre contre elle, et le rassurer.
Passant une main fébrile dans ses cheveux chocolat, Deli quitta son poste, tentant de réfléchir, parlant d'une voix des plus faibles
Tu n'as pas de traitements ? Je ne t'ai jamais vu prendre quoique ce soit, comment ça se fait ? Pourquoi ne m'as tu pas dit ça plus tôt ? Je serais venue plus tôt et..et..on aurait cherché une solution ou..ou...Et puis comment sais tu que tu n'auras pas de coeur ? On ne peut jamais savoir, du jour au lendemain un coeur peut se libérer pour toi ! Comment ça se fait que tu réagit ainsi ? Je ne te comprend pas...
Delilah recommença à pleurer, se laissant tomber près de lui sur le canapé
Je croyais qu'on devait se marier...Qu'on devait avoir des enfants ! Qu'on les aurait éduqué ensemble puis qu'on aurait vieillit tout les deux, comme tout les autres couples !
Savoir que son rêve de toujours se brisait ainsi lui faisait atrocement mal. Deli alla alors se lover contre son homme, s'agrippant à lui, son visage enfoui contre son cou. Que leur histoire se finisse ainsi était tout bonnement impensable..Il n'avait pas le droit de la laisser seule....Non...
De longues minutes elle ne bougea pas, se contentant de rester contre lui, ses bras autour du jeune homme, tentant de calmer ses sanglots. Mais en fait, elle réfléchissait...Ce fut alors qu'elle se redressa, ses yeux embués posé sur le beau brun. Mais cette fois, une certaine resignation illuminait son regard.
Il n'est pas question de deux mois Anthony...Tu vas m'appeler tout de suite ce médecin.
Son regard s'était fait plus décidé, et son ton plus ferme. Et ce fut d'un ton encore plus résolut qu'elle rajouta :
Que je sois bien claire...Si tu ne nous donnes pas encore plusieurs années Anthony, je me suicide après ta mort. Je ne resterai pas dans un monde où tu n'existe pas. | |
| | | Anthony Sims
Nombre de messages : 13 Age : 33 Date d'inscription : 30/07/2009
| Sujet: Re: Joyeuses perspectives [Deli] Lun 9 Nov - 20:13 | |
| Delilah lui en voulait. Même si elle n'était pas la femme qui partageait sa vie il l'aurait tout de suite remarqué. Rien que son regard se faisait plus sombre, plus triste et également plus interrogatif. C'était normal qu'elle se demande pourquoi il l'avait éloigné de tout ça, et il ne pouvait pas lui reprocher de penser comme ça. Quant aux raisons qu'il évoqua, bien sûr elles ne résumaient pas tout ce qu'il pensait ni même tout ce qui l'avait incité à se taire mais ça donnait une grande ébaûche de la chose. Là aussi, elle ne semblait pas convaincut et apparament il aurait donc mieux fait de l'avertir dès qu'il l'avait sut. Pourtant, si c'était à refaire il ferait certainement comme il l'avait fait. Cela avait permis à la jeune femme de profiter à fond de sa tournée sans se douter de quoi que ce soit, et au jeune homme de se poser les questions existencielles qu'on se poser quand on est à l'aube de la mort. Il planta son regard dans le sien, attristé de lui causer autant de peine. Il se rendait responsable de beaucoup de choses, et avait l'impression qu'elle aurait beaucoup mieux vécut s'il n'avait pas fait parti de ce monde. D'une part parce qu'il faisait un tas d'erreurs, et d'autres part parce qu'ainsi elle n'aurait pas été confronté à l'annonce de la perte proche de l'être le plus cher qu'elle avait ici bas. Il baissa donc les yeux, comprenant son erreur même si pour lui ça avait été à ce moment là la meilleure des solutions qu'il avait envisagé.
Excuse-moi.. Je pensais que c'était le mieux à faire.. Mais comme d'habitude je me suis trompé.
Ne supportant plus de rester debout après avoir fait tant d'efforts dans une journée il prit place dans le canapé. C'est là qu'on pouvat voir qu'il n'allait vraiment pas bien, parce que généralement il restait debout la plupart du temps, n'aimant pas rester assis à ne rien faire. Il tenta d'expliquer un petit peu plus ce qu'il ressentait, non pas pour renforcer ses arguments concernant son choix, mais simplement parce qu'elle était la seule à qui il pouvait se confier et aussi parce qu'elle méritait de savoir. Quand son regard se figea à nouveau sur sa fiancée il apperçut instantanément les nouvelles larmes coulant sur ses joues et il entrouverit légèrement la bouche, le regard abattut. La voir souffrir c'était encore pire que tout ce qu'il ressentait physiquement parlant, d'autant plus quand c'était de sa faute. Anthony aurait vraiment aimé répéter encore une fois que tout allait bien, mais tout ça n'était que mensonge et il était inutile qu'il gaspille sa salive à dire des choses pareilles. Ca ne réconforterait pas Delilah ni lui, ça ne servait donc à rien. Elle reprit la parole, et le beau brun se mordit la lèvre inférieure. Elle allait certainement lui en vouloir encore plus quand il allait devoir lui dire qu'il ne prenait aucun traitement parce qu'il était têtu. Il la laissa terminer son lot de questions, et passa une de ses mains derrière sa nuque, la grattant légèrement.
Je.. J'ai refusé de prendre un traitement parce que cela limiterait mes performances physiques et j'aurai été incapable de jouer au basket, au rythme qu'on me demande tout du moins.
Ok, c'était complétement débile de sa part d'avoir risqué encore plus sa vie comme ça pour un jeu, mais Anthony n'avait eut jusqu'à présent que le son de cloche de son médecin, et ce n'était sûrement pas lui qui aurait réussit à lui faire changer d'avis et la lui faire abandonner sa passion au profit de sa santé.
Et tu ne pouvais pas le savoir, j'ai fais une crise cardiaque quand tu étais en tournée, c'est là que j'ai tout appris. Ca fait environ 1 mois que je vis avec ça maintenant. Je ne voulais pas gâcher ton rêve et ta tournée.Il rigole alors légèrement Comment je peux le savoir? Voyons Deli personne n'arrive à trouver un coeur en même pas un an! Même si on me mettait en tête de liste les chances seraient peu probables! En plus rien ne guarantit non plus que l'opération se passe bien.. Alors à quoi bon ésperer quoi que ce soit? Et puis.. Je ne sais pas, j'ai du mal à réaliser que je puisse être vulnérable à ce point..
Là, Delilah éclata en sanglot et se laissa tomber près du canapé, il fronça donc légèrement les sourcils et l'incita à venir contre lui, ce qu'elle fit. Il la serra alors contre lui et posa ses lèvres contre son front. Anthony n'est pas du tout le genre d'homme qui pleure, bien trop fier pour ça, mais la voir dans cet état lui faisait prendre véritablement conscience de ce qui se passait. Jusqu'à présent il avait été comme dans un état létargique, et là la vérité lui faisait face à travers la peine que Delilah pouvait ressentir. Il sentit donc bien vite les larmes lui monter aux yeux. Il ne les fit pas couler pour autant, ayant simplement une sensation de picotement affreuse. Il s'occupa d'essuyer les joues de Delilah avec délicatesse.
Pourquoi on ne se marierai pas? Je refuse de quitter cette terre sans que tu sois devenue ma femme.. Il nous suffit simplement de changer la date et de s'arranger pour que la cérémonie puisse se dérouler dans un mois maximum..
Certains pourraient voir ça comme quelquechose d'égoïste, comme si Anthony ne faisait pas attention au fait que cela pouvait affecter la jeune femme de se marier avec quelqu'un qui n'avait que très peu de temps devant lui. Mais en fait, il ne le faisait pas dans cette optique là. Il voulait se marier avec elle avant de mourir parce qu'il savait que c'était quelquechose qui avait toujours tenu à coeur à la belle, parce que pour lui c'était pouvoir lui montrer une dernière fois à quel point il l'aimait, et parce que c'était une occasion de lui faire oublier l'espace d'une journée tout ce qui se passerait après. Il caressait doucement son dos pendant qu'elle semblait tenter de se calmer, lorsqu'elle commença à lui parler d'un ton qui imposait le respect et qui bien sûr se voulait presque menaçant. Ainsi elle lui donnait des ordres! Anthony la regarda de façon assez hébétée, ne s'attendant pas à ça d'elle, du moins il aurait pensé qu'elle lui fasse part de son souhait d'une manière beaucoup moins militaire. Il avait très envie de plaisanter et de lui dire quelquechose du genre "on prend de l'assurance à ce que je vois!Ce n'est pas parce que j'ai un problème cardiaque que je vais être plié à tes 4 volontés" mais préfera s'abstenir et rester sérieux.Il n'avait pas du tout envie d'appeler ce médecin de malheur, mais c'était Delilah qui le lui demandait, et rien que ça était un argument assez convaincant pour le faire flancher. Mais alors qu'il allait lui répondre à l'afirmative ce qu'elle ajouta le mit en colère
Delilah! Tu n'as pas le droit de mettre fin à tes jours comme ça! Même si je me soigne je n'aurais qu'un an devant moi, c'est injuste que tu me dises une chose pareille! Il posa ses deux mains sur chacune de ses jouesJe t'aime, je t'aime plus que tout au monde.. Je veux bien me résoudre à faire tout ce que tu voudras pendant un an, mais en échange tu dois me promettre de ne jamais mettre fin à tes jours. En plus c'est faux, je serais toujours là, que ce soit dans ton coeur ou.. Dans les yeux de notre enfant.
Il se mordit la lèvre et ajouta avant qu'elle ne proteste:
J'ai réfléchis. Je sais que c'est beaucoup te demander, je sais que ça sera très très dur pour toi si tu dois.. Elever un enfant toute seule, mais justement tu auras une personne sur laquelle te raccrocher, je veux te laisser une part de moi avant de partir. Tu auras assez d'argent vu que tout ce que je possède sur mes comptes sera à toi, et surtout tu trouveras quelqu'un qui s'occupera de toi. Je veux que tu vives tu comprends? Que tu sois heureuse, parce que toi tu as fait de moi quelqu'un de comblé..
Sentant son coeur se serrer à mesure qu'il parlait, Anthony serra un peu plus son étreinte,avant de poser son pouce sur les lèvres de la belle. Il en fit le contour silencieusement et murmurra:
Pardon.. Pardon pour tout.. | |
| | | Delilah Sheridan Sims
Nombre de messages : 11 Age : 34 Date d'inscription : 12/10/2008
| Sujet: Re: Joyeuses perspectives [Deli] Jeu 12 Nov - 1:09 | |
| Delilah avait cru bêtement que sa vie ne pouvait qu'aller mieux. Elle saisissait à présent combien elle s'était trompée. La gravité de la nouvelle commençait à rentrer à elle doucement mais sûrement, la terrifiant de plus en plus. Plus que jamais, elle ne savait plus à présent de quoi demain était fait. Si ça se trouve, un jour, dans les semaines qui approchent, elle se réveillera n bon matin, seule. Cette perspective angoissante fit accroitre ses larmes dans ses yeux chocolats. Ca ne pouvait être possible.
De plus, le jeune homme ne l'avait même pas prévenue ! Il semblerait qu'il aurait ça depuis un bon moment. La jeune femme lui en voulait terriblement...Elle pensait que les deux ne se cachaient rien...Et lui, dissimulait certainement la chose la plus grave de toute. Il sembla confus lorsqu'il prit conscience de l'état outré de sa fiancée. Deli le regarda, presque incrédule...Comment avait-il put que ne pas la prévenir était ce qu'il avait fallut faire ? Ses lèvres s'entrouvrirent, comme pour lui répondre, mais elle les referma alors que le beau brun alla prendre place sur le canapé. Mieux valait passer l'éponge sur ça. Cela ne changeait rien à présent...Non, il y avait plus important à penser.
Le temps.
Le temps qui lui restait. Le médecin lui avait prédit deux mois au lieu d'un an. Cela, elle ne l'avait pas totalement saisit. Pourquoi son temps s'était-il raccourcit autant ? Elle le lui demanda, questionnant à propos de ses traitements. La tête lui tournait, rien qu'à imaginer le jeune homme prendre des pilules ou autre, la main crispée sur son coeur. Mais ce qu'il lui répondit la frigorifia sur place. Elle cligna des yeux, donnant l'impression d'avoir mal entendu. Elle fronça alors des sourcils, l'air toujours aussi perdue et paniqué. Lorsqu'il parla de ses performances physique, la belle passa ses mains dans ses cheveux, n'osant croire que ce fut la raison pour laquelle il s'était dispensé de se soigner. Cette fois, la belle ne prit pas la peine de se taire.
Saisis tu ce que tu me racontes Anthony ?? Tu..Tu refuses de te guérir pour pouvoir jouer au basket ?? Mais...Mais te rends tu compte qu'en continuant ainsi tu ne pourras plus en jouer DU TOUT ? Je veux dire...C'est pas vrai...
Elle semblait complètement hors jeu, ne comprenant plus du tout son homme et ses agissements. On aurait dit qu'il souhaitait se donner la mort. Puis, il lui conta sur sa crise cardiaque. Cette fois, inquiétude fut la seule expression lisible sur les traits de la belle. Un mois. Quand elle était partie donc...Toutes ses révoltes il les fit taire lorsqu'il lui expliqua le côté pessimiste de l'affaire. Ses protestations s'évaporèrent alors pour laisser place au désespoir. Ne se contrôlant plus, elle alla alors prendre place près d'Anthony, passant ses bras autour de son torse, pressant son front contre lui, ses mains à présent accrochées à lui.
C'est pas juste...Tout ça est injuste...Et toi aussi tu l'es !
Oui, elle lui en voulait de ne pas s'être soigné. C'était comme si il lui avait volé du temps qu'ils leur étaient encore accordés à vivre ensemble. Il l'avait piétiné négligemment, et maintenant, ce n'était plus que deux malheureux mois. Elle laissa alors crever sa peine, lui racontant ses projets qui n'étaient plus maintenant que des rêves envolés. Des rêves de toute une vie.
Les doigts chauds du beau brun se posèrent sur les joues mouillées de la jeune femme, tentant de les essuyer. Elle releva la tête à contrecoeur, le regardant sans vraiment le voir à travers sa vision embuée. Il tentait de la rassurer du mieux qu'elle pouvait. Il parla alors de se marier rapidement...La belle baissa alors le regard, cette perspective la rendant bien plus triste encore. Il la condamnait à devenir veuve à 22 ans. Mais elle tenta de reprendre le dessus sur ses émotions, commençant à s'essuyer les yeux, comme voulant s'inciter au calme en respirant du mieux qu'elle pouvait...
Je suis vraiment débile...C'est toi qui me rassure alors que ça devrait être l'inverse.
Et d'ailleurs, il était temps de remettre de l'ordre dans toute cette histoire ! Ayant repris un peu de courage, la jeune femme avait commencé à donner des directives, commençant par le fait qu'il fallait joindre le médecin à tout pris, afin de débuter un traitement. Elle voulait gratter le plus de temps possible, afin qu'il reste auprès d'elle ! Car comme elle l'avait rajouté par la suite, la vie sans lui, sans n'était plus une. Quitte d'ailleurs à se suicider !
Elle fronça d'ailleurs des sourcils lorsqu'il tenta de la raisonner, tout à fait résolue à passer à l'acte. Quand il parla d'injustice, Deli riposta du tac au tac :
Et toi c'est injuste de ne pas avoir pris de traitement ! Tu n'as pas pensé à moi un seul instant ! Non, c'est toujours ton basket avant moi !
Elle conserva ses sourcils froncés comme un enfant têtue, même lorsqu'il posa ses mains sur ses joues, lui tenant ainsi le visage, comme pour pouvoir la convaincre un peu mieux. Si il était têtu, elle l'était aussi ! Ils n'étaient pas âmes soeurs pour rien. Mais lorsqu'il parla d'enfant, toute expression de sévérité déserta le visage de la jeune femme, se radoucissant alors, jusqu'à refaire surgir les larmes dans ses yeux. Il parla alors de son souhait à lui laisser une progéniture, commençant à parler d'argent et tout ce qui concernait les choses après sa mort. La jeune femme alla se serrer alors bien fort contre lui, se remettant à pleurer.
C'est pas juste...Je voulais 4 enfants d'abord...Et je veux pas les élever seule...Je refuse...Je veux pas que tu me laisse...
Il s'excusa, et la belle renifla dans ses bras, abattue comme jamais. Cependant, elle trouva la force de répondre.
Ne t'excuse pas mon chéri...Ce n'est pas de ta faute...
Deli l'embrassa dans le cou, sa tête posée contre son épaule. Elle ferma les yeux, caressant sa nuque, tentant de réfléchir à bien...Elle voulait tant le sauver...Si elle pouvait, elle lui donnerait son coeur à elle, mais elle savait qu'il refuserait. Et puis, lui aussi ne supporterait certainement pas de vivre sans elle ici. Sa voix devint alors suppliante...
Je t'en supplie...Soigne toi...Donne nous du temps...Je t'aime tellement...Fais ça pour moi...
Elle se redressa, afin de pouvoir poser son regard dans le sien...Sa main glissa sur le torse du jeune homme s'arrêtant sur son coeur...
Fais ça pour toi...S'il te plait... | |
| | | Anthony Sims
Nombre de messages : 13 Age : 33 Date d'inscription : 30/07/2009
| Sujet: Re: Joyeuses perspectives [Deli] Jeu 12 Nov - 13:25 | |
| Bien sûr on ne peut pas dire que le beau brun aimait se faire sermoner. Il savait qu'il avait fait une erreur à présent et il n'osa même pas riposter aux différentes attaques de Delilah car il savait qu'elle avait raison. Il arriverai un moment où il ne jouerai plus au basket si il ne se soignait pas, mais la véritable question danstout ça c'était "est-ce qu'il pourrait encore y jouer après s'être soigné??". C'était loin d'être gagné puisqu'il avait de fortes chances de mourir quand même. C'était pour ça qu'il avait continué, voulant y jouer jusqu'au bout et ne pas se priver de cette passion qui l'avait toujours habité et qui faisait de lui l'homme qu'il est aujourd'hui. C'est comme tous ces chanteurs morts sur scène, au moins ils ont eu le droit à une mort digne, et ne l'ont peut être même pas sentit arrivé, tellement ils se sentaient dans leurs éléments. Peut être que c'était ça inconsciemment qu'Anthony avait recherché depuis un mois. Mais à présent que Delilah était de retour, il voyait les choses sous un autre angle. Il se rendait compte, en se mettant l'espace de quelques secondes à sa place, que ce qu'elle vivait à l'instant était affreux. Bien sûr, c'est lui qui allait vers une mort certaine, mais en mourrant il ne ressentirait pas de perte lui, alors qu'elle elle allait rester sur terre et éprouver un manque affreux. Le basketteur baissa alors les yeux, et se mordit fortement la lèvre inférieure. Il s'en voulait terriblement à présent, et n'osait plus rien dire. Tout ce qu'il faisait c'était la garder dans ses bras, et la serrer contre lui comme si sa vie en dépendait. Le regard dans le vide, caressant les cheveux de sa moitiée, il réflechissait à tout ce qui se passait, sans pour autant penser une seule seconde qu'il pourrait s'en sortir. Pourtant, des deux, Anthony avait toujours été le plus optimiste et le plus sûr de lui-même, mais il voyait très bien que plus les jours s'écoulaient plus il se sentait fatigué. A quoi bon refuser de voir la verité en face?
Un peu de vie l'anima lorsqu'il s'emporta contre Delilah. Il refusait qu'elle ne fasse même que penser à l'éventualité de se suicider. Elle n'en avait pas le droit, surtout que cela serait une preuve de non reconaissance d'être en vie. Lui n'avait pas le choix, sa mort dépendait uniquement d'une maladie, tandis que si Delilah se suicidait elle en était l'entière responsable. Et puis ça ne lui ressemblait pas, ça n'était pas dans ses convictions, il la conaissait et savait qu'elle avait un profond respect pour l'humanité et beaucoup de courage. Même la réplique cinglante qu'elle lui lança à la figure le cloua sur place. Comment pouvait-elle penser qu'il mettait toujours le basket avant elle?! Il était furieux, et il fronça les sourcils avant d'hausser le ton.
Comment peux tu me dire ça? Comment peux tu le penser?! Tu sais très bien que c'est faux, j'irai jusqu'à donner ma vie pour toi!! Le basket est peut être ma passion mais toi tu es ma raison d'être!! Tu.. Tu me fais de la peine Delilah, je pensais que tu avais une autre opinion de moi et de nous..
Il s'apprêtait à se relever tellement il avait été vexé qu'elle lui lançe ça, mais vu la réaction de la belle par rapport à son idée d'enfant, toute colère s'échappa, et il comprit que finalement sa réaction pouvait se comprendre. La voir pleurer était douloureux, et il referma à nouveau ses bras autour d'elle, l'embrassant à nombreuses reprises sur le front. Ils étaient tous les deux dans un état pas très enviable, et finalement toutes les paroles qu'ils pouvaient prononcer, allant de la tristesse à l'amour et à la colère, reflétaient les différent sentiments qui pouvaient les traverser à cet instant précis. Ils étaient aussi confus l'un que l'autre, ne sachant quoi faire pour améliorer la situation qui semblait desesperée. Delilah lui confia qu'elle voulait 4 enfants, ce qui fit sourire tendrement le beau brun. Elle ne lui avait jamais dit qu'elle avait ce genre de projets pour eux deux, il savait bien qu'elle voulait des enfants mais ils n'avaient jamais parlé du nombre, ni même du sexe de ceux-ci ou de leurs prénoms éventuels, pensant avoir tout le temps pour ça. Son coeur se serra, et il murmurra doucement:
Je sais ma puce, je sais.. Et je ne veux pas te laisser comme ça, tu es l'amour de ma vie..
Anthony se doutait bien que Delilah finirait par lui demander de prendre un traitement. Pouvait-il le lui refuser? Non, surtout pas avec l'air suppliant qu'elle avait. Il savait à quel point c'était important pour elle de passer le plus de temps possible à ses côtés, et ça l'était pour lui aussi. Elle méritait bien qu'il se batte contre cette maladie jusqu'au bout et qu'il lui accorde le plus d'attention possible tant qu'il en était encore temps. Anthony passa donc le revers de sa main lentement sur les joues de Deli, mais ne répondit pas à ce qu'elle lui demandait. A la place il se leva doucement, la laissant sur le canapé. Puis, posant ses mains sur la taille de la jeune femme il se pencha vers elle et commença à poser ses lèvres contre les siennes avant d'entamer un baiser des plus tendre et langoureux à la fois. Il sentait les joues humides de la belle et lorsqu'il détacha ses lèvres, le souffle court, ce fut pour aller les redéposer au creux de son cou, s'envoûtant du parfum de sa fiancée. Sa langue parcourut doucement le long de son cou, avant qu'il n'aille mordiller délicatement son oreille:
Tu m'as tellement manqué..
Elle ne devait bien entendu pas du tout comprendre comment le beau brun pouvait passer du tout au tout comme ça. Il évitait soigneusement de lui promettre quoi que ce soit, et à la place il essayait presque de lui transmettre une envie subite de ne faire plus qu'un avec elle. Mais là encore il changea de comportement, esquissant un sourire et lui disant qu'il devait aller prendre sa douche. Il s'écarta donc d'elle et se dirigea lentement vers la salle de bain, où il prit la peine de fermer la porte. Une fois seul, il soupira et se mit lentement à genoux, s'accrochant au lavabo, les larmes aux yeux. Il avait sentit tout à l'heure qu'il n'arriverait pas à tenir une seconde de plus en parlant de tout ça, ses yeux le picotant tellement qu'il avait l'impression qu'on les lui transperçaient. Il ne voulait pas la laisser, elle méritait tellement d'être heureuse.. Il porta une main à son coeur, et laissa silencieusement les larmes couler le long de ses joues. Au bout d'une trentaine de seconde il se releva et sortit de sa poche son portable, appellant d'abord le médecin.
Bonjours docteur, ici Anthony Sims.. Je vous appelle pour prendre un rendez-vous.. Oui.. J'ai changé d'avis.. Dans trois quart d'heure? Très bien j'y serai.. Merci..
Mais il n'avait pas terminé, il devait appeller quelqu'un d'autre. Cette fois ce serait plus douloureux bien sûr. Il soupira lentement, se regarda dans la glace, et se persuada qu'il devait le faire, si ce n'était pas pour lui c'était au moins pour Delilah. Il composa un numéro, et lorsque la voix de son agent retentit dans le combiné il prit son inspiration.
Clay c'est moi.. Je.. Il faut que tu me prépares une conférence pour dans deux heures.. Oui c'est urgent, je ne veux pas te dire de quoi il s'agit mais dépêche toi de réunir la presse, mes coéquipiers et mon coach... Merci.
Il raccrocha, soupira liberé pour quelques secondes d'un certain poids puis entra sous la douche et se lava sous une eau presque froide, pour lui redonner un peu d'énergie. Après une vingtaine de minutes passées sous l'eau, on ne voyait presque plus qu'il avait craqué et pleuré. Il se sécha, enfila un costard-cravatte étant donné la conférence de presse qu'il avait exigé de faire, et mit un peu de parfum. Le médecin et Delilah allaient sûrement se demander pourquoi il arborait une telle tenue, mais il ne voulait rien dire, ca lui faisait déjà assez de peine de savoir que dans deux heures il allait démissionner. Il sortit de la salle de bain et se dirigea vers le salon, où Delilah se trouvait toujours. Il la regarda avec énormément de tendresse, prenant conscience que ce qu'il allait faire en valait la peine. Ce n'était pas le basket qui lui permettait d'être l'homme qu'il est, mais c'était elle. Ce n'était pas l'admiration ou l'amour de ses fans qu'il voulait, c'était le sien. C'était avec elle qu'il voulait passer les dernière heures de son existence, pas sur un terrain avec des joueurs qu'il conaissait à peine. Il s'approcha de Delilah et la releva doucement du canapé en la prenant dans ses bras. Il caressa sa joue et son cou et posa son front contre le sien.
Ce n'est pas pour moi que je vais le faire, mais pour toi. Je t'aime plus que tout Deli, plus qu'un jeu stupide, plus que mes parents, plus que la vie elle-même.. Je m'en fou de mourir. Mais je ne m'en fou pas dès qu'il s'agit de te laisser.. On va chez le médecin, j'ai besoin que tu viennes avec moi.. D'autant plus qu'après il y'a autre chose de prévu. | |
| | | Delilah Sheridan Sims
Nombre de messages : 11 Age : 34 Date d'inscription : 12/10/2008
| Sujet: Re: Joyeuses perspectives [Deli] Lun 16 Nov - 2:14 | |
| Si Delilah avait mal parlé à propos du basket et d'Anthony, c'était bien parce qu'au fond, elle haïssait ce jeu. Oui, en particulier depuis l'épisode de Mike et ses chantages, qui avait poussé Anthony à choisir le basket au lieu de sa fiancée pendant un temps. Même si tout s'était arrangé, elle avait toujours gardé depuis, cette peur sourde qu'un jour, il finirait par choisir le ballon orange à la bague dorée.
Delilah baissa les yeux un temps, honteuse malgré tout d'avoir causé de la peine au jeune homme, bien que ce qu'elle pouvait dire en cet instant n'était pas vraiment pensé. Les mots n'étaient pas pesé, celle-ci tout simplement bouleversée. Savoir que sa moitié risquerait de disparaître dans un avenir proche lui faisait atrocement mal. Elle n'y était vraiment pas prête. Déjà que pendant un mois il lui avait atrocement manqué alors qu'elle avait pourtant eu de quoi s'occuper, elle n'oser imaginer ce que cela serait toute une vie sans lui. Sans l'avoir à ses côtés le matin lorsqu'elle se réveille, ni le voir sourire ou encore sentir la chaleur de ses bras lorsqu'il l'attire contre lui, ou encore la chaleur de sa peau contre la sienne. Sa voix qu'elle aime tant, son rire et son regard qui la font tant chavirer...Ses cheveux qu'elle aime ébourriffer, ses lèvres qu'elle aime embrasser, ses mains qu'elle aime tant tenir dans les siennes...Rien que le côté physique de la chose, lui manquerait énormément...Si ce n'est atrocement. Mais ne plus pouvoir plus jamais discuter avec lui ? Plus jamais pouvoir entendre ses conseils ou ses blagues parfois mal placés qui détendait la jeune femme directement comme aucune autre personne pouvait le faire ? Ses conseils bien à lui ? Son enthousiasme attachant ou encore son optimisme de vainqueur ? Comment exactement pourrait elle vivre sans lui ? Elle ne voyait vraiment pas comment une pareille chose pouvait être possible. Non, vraiment pas...Elle était vraiment morte de peur.
La jeune femme était maintenant serrée contre lui, n'osant croire qu'un jour, elle ne pourrait plus le faire. Il était à elle, comme elle était à lui. De quel droit la vie venait le lui prendre ? Ils avaient tant de choses à faire encore. Tellement à faire que la belle commençait à regretter à présent de ne pas l'avoir épousé plus tôt. Anthony semblait aussi secoué qu'elle, bien qu'il avait eu plus de temps à s'être fait à l'idée. Il lui murmura alors une parole rassurante comme il en avait le secret, qui eu pour effet de calmer légèrement la belle. Celui-ci venait de lui dire qu'il ne voulait pas la laisser...Il n'avait pas idée combien la belle désirait la même chose. A ses yeux, il n'existait pas d'être de plus attachant, de plus tendre, gentil, drôle, tendre, complice et de meilleur amant que le beau brun qu'elle serrait bien fort contre elle. Elle savait aussi qu'il serait un excellent père, un bon éducateur et un parfait mari. Il était fait pour cette vie là...Il n'y avait pas de raison à ce qu'on le retire de celle ci !
Il se leva alors du canapé, desserant leur étreinte. La belle leva les yeux vers Anthony qui se tenait à présent debout, et elle fut sur le point de se lever à son tour avant qu'il ne se penche vers elle, déposant ses lèvres contre les siennes. La demande de la belle, à ce qu'il se soigne s'envola alors comme un papillon effrayé, ne laissant place plus qu'à la sensation magique du moment. Elle avait posé doucement sa main sur sa joue, ne cachant pas l'amour qu'elle avait pour lui. Il vint alors à lui procurer des frissons différents des précédents, ceux ci bien plus agréables et réchauffants. Il était tout simplement incroyable. C'était bien une manière à lui de l'apaiser, et faut dire que cela avait de quoi fonctionner ! Sur ce, il déclara juste après qu'il devait aller prendre une douche. Sans prononcer le moindre mot, la belle le laissa partir, le suivant du regard, comme ayant lu dans son regard ce qu'il avait voulu lui cacher. Malgré tout, il souffrait. Malgré tout, c'était lui qui allait mourir pas elle.
Deli se laissa alors aller contre les coussins du canapé, posant son visage entre ses mains. Elle tentait de réfléchir, se demandant comment elle pourrait convaincre l'athlète à prendre des soins. Il ne lui avait pas répondu, et pour tout vous dire, elle n'avait pas su dire ce qu'il pensait vraiment de tout ça. Mais il ne semblait pas vouloir la quitter, ce qui était déjà ça... Lorsqu'il ressortit, ce qui sembla un très long moment après, la jeune femme se trouvait debout devant la fenêtre, les yeux perdus dans le lointain, ses bras autour d'elle, comme pour se réchauffer d'un froid intérieur. Se retournant alors, ayant entendu Anthony rentrer dans la pièce, elle le vit habillé d'un costume élégant, comme si ce dernier allait se rendre à une cérémonie. Intriguée, Delilah l'observa en silence, ses yeux chocolats interrogateurs.
Anthony s'approcha d'elle, la reprenant alors dans ses bras, et Deli se laissa aller contre lui, inspirant avec un certain plaisir la bonne odeur qu'il dégageait...Tout, mais vraiment tout chez lui, avait le don de la rendre folle amoureuse... Elle ferma ses yeux lorsqu'il posa son front contre le sien, et l'écouta parler sans broncher. Ses paroles lui firent serrer sa gorge d'émotions, et elle rouvrit doucement les yeux lorsqu'il parla d'aller voir le médecin...Une lueur venait de se loger dans son regard caramel, devenant bien plus vivant..Plus vif. Il acceptait donc de se soigner...Et tout ça pour elle qu'il disait.
Deli, ne pouvant s'en empêcher, se mit alors à sourire, avant d'aller embrasser spontanément et cela très amoureusement son fiancé sur ses lèvres qu'elle mordilla même après, heureuse qu'il ne la laissait pas tomber. Elle lui caressa sa nuque, son nez caressant doucement le sien.
Bien sûr que je vais venir avec toi...Je serais avec toi tout le temps Anthony...Je veux me battre avec toi...Et je t'aime...
Elle glissa sa main dans la sienne, allant l'embrasser de nouveau sur ses lèvres, pour y murmurer tendrement contre celles-ci :
Allons y. | |
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